samedi 12 janvier 2008

Oslo 1993...papa, maman, c'est qui ce monsieur avec son foulard sur la tête?

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En réalité, c'est un excellent exercice que d'essayer de trouver les raisons de mon intérêt pour ce sujet. Je suis arrivé à la fac en septembre avec une idée plutôt claire en tête: étudier les camps de réfugiés palestiniens. Je ne savais pas quel serait l'objet précis de mon étude, mais une chose était sûr, si j'étais là c'était bien pour étudier les camps. Donc réunion de pré rentrée et là, pour une fois, j'ai la bonne idée d'aller parler aux profs. Vraiment bonne en l'ocurence l'idée parce que M.K.D., chercheur à Migrinter et spécialiste du sujet s'envole le lendemain pour poursuivre ses recherches sur les irakiens à Damas. J'arrive à organiser un rendez-vous le lendemain matin.
Le contact passe bien entre nous et après une heure ou deux de discussion sur le sujet j'ai mon tuteur. Il n'a peut-être pas vraiment envie que je raconte sa vie sur mon blog mais en gros il est chercheur pour migrinter et en poste à l'IFPO de Damas. Oui, chercheur à Damas, donc il me faut quelqu'un pour me suivre en France. Vite trouvé, V.L.J., spécialiste des réfugiés accepte de co-diriger mon mémoire.
Tout s'enchaîne assez vite, je ne pensais pas que ça se passerait comme ça, mais je ne vais pas m'en plaindre.

Donc, on va recadrer un peu le sujet. Le but de ce chapitre était de justifier mon choix d'étudier les camps palestiniens il me semble...
Il faut remonter très loin, je n'avais même pas 10 ans. Oslo, septembre 93. C'est une des photos les plus connues de l'histoire. Rabin, Clinton, Arafat.
"Trois hommes, deux se serrent la main, un n'a pas le même costume que les autres...bizarre. En tout cas ça à l'air d'être important parce que ça fait une semaine que ces images passent en boucle à la télé et le monde entier à l'air d'être drôlement content de voir ces deux là se dire bonjour".
Du haut de mes 10 ans je vois ça comme la fin d'une guerre dans un endroit du monde que je ne connais pas vraiment. Rien de plus, mais une chose m'intrigue particulièrement, Yasser Arafat, sa veste kaki et son kefieh sur la tête. "Pourquoi celui là est pas habillé comme les autres??? Et puis ça sert à quoi son truc sur la tête?"
C'est marrant mais j'ai l'impression de me revoir devant cette télé, même si à ce moment là, rien ne sort de ma bouche, dans ma tête, je peux vous jurer que ça y va !

Quelques semaines passent, j'oublie vite M.Arafat et son kefieh, sauf qu'à chaque fois que je le revois à la télé, il m'intrigue quand même pas mal.
Donc la poignée de main c'était pas la fin d'une guerre, et le kefieh et la veste kaki ça pourrait se résumer ainsi:"Give me a state and I will wear a tux and a bow tie"(Yasser Arafat).
"Tout semble tellement incompréhensible entre ces deux pays. Ils ne sont pas officiellement en guerre, mais pourtant, toutes les semaines, on peut voir d'affreuses images à la télé, des morts, des immeubles détruits, ça ressemble bien à la guerre tout ça non???"

Les années passent, mais le conflit, lui, perdure!
Des innocents continuent de mourir d'un côté comme de l'autre. Colonisation et bombardements pour certains, attentats et tirs de rockets pour les autres, cette poignée de main à Oslo n'a malheureusement pas était à la hauteur des espérances qu'elle avait suscité à l'époque.

Collège, lycée...

A chaque nouveau gouvernement ses réformes. Il faut laisser une trace de son passage. Claude Allègre instaurera les TPE (travaux personnels encadrés). Un bon moyen de se replonger dans l'histoire du conflit pendant un an à la fréquence de deux heures par semaines.
Tout ça est un peu lointain mais il me semble que le sujet traitait en gros des enjeux géo-stratégiques dans la création d'un Etat palestinien. Cette année de recherches hebdomadaires m'a permis de comprendre un peu mieux toute l'histoire du conflit entre arabes et israéliens, même si de nombreux aspects restent à l'époque complexes à mes yeux.
J'ai encore choisi de traiter du sujet l'année dernière en Espagne pour un exposé en géopolitique.

Bon, il est peut être temps de finir ce chapitre qui commence à devenir long à force, désolé pour mes lecteurs, mais en même temps rien ne vous force à lire, n'oubliez pas que c'est avant tout un carnet de voyage et donc quelque chose que j'écris pour moi !!!

C'est au mois de mai de l'année dernière que je décide de travailler sur les camps de réfugiés. L'actualité libanaise et la guerre des camps dans le nord du Liban aidant, j'apprends tardivement l'existence des camps de réfugiés palestiniens. 60 ans que certains réfugiés vivent dans ces camps à l'habitat précaire et où le taux de chômage atteint parfois les 70%.
Après quelques recherches sur le web, je découvre des articles qui m'en apprennent plus sur les réfugiés palestiniens en exode dans les différents pays du Moyen-Orient. Les quelques photos que j'arrive à trouver témoignent elles aussi des conditions dans lesquelles est contrainte de vivre cette population.
C'est décidé, l'année prochaine, les camps de réfugiés palestiniens du Moyen-Orient seront mon thème de recherche!

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