Vendredi c'est prière en Jordanie. Après m'être réveillé et avoir vu le magnifique soleil qui brille dehors, je décide de prendre mon temps avant de partir au camp. J'ouvre la fenêtre pour profiter du chant des oiseaux, chose impossible à faire un autre jour de la semaine à cause du bruit de la ville et des klaxons des voitures. J'écoute le prêche de l'imam qui est retransmit le vendredi depuis le minaret. Ca a beau ne pas être très laïc et tolérant envers les autres religions, en bon occidental que je suis et même si je ne comprends rien à ce qu'il raconte, j'adore !!!
Je descends ensuite tranquillement jusqu'à la ville basse afin d' attraper un mini bus pour Wehdat.
Et là, je me rappel pourquoi j'aime tellement ce magnifique sport qu'est le foot... Des milliards d'Abramovic jusqu'aux réfugiés de Wihdat, il ne suffit que d'un seul petit bout de cuir tout rond pour faire vibrer la planète, des plus riches aux plus pauvres!!!
Les jeunes s'emparent des rues délaissées par les voitures en ce jour de repos du monde musulman pour s'adonner au plus beau des sports...! C'est l'occasion pour moi de faire quelques clichés footballistics comme je les aimes. Même si ce ne sont pas les meilleurs que j'ai pu faire, j'aime toujours garder des souvenirs de footballers des endroits où je suis passé.
La bonne humeur règne décidément aujourd'hui dans Amman. Une fois arrivé au camp, je constate que c'est toute la ville qui est au ralenti aujourd'hui. Le souk est complètement vide. J'en profite pour prendre quelques photos pour mon mémoire, ce que je n'ai pas commencé à faire jusqu'à présent car les habitants du camp n'aiment pas vraiment se faire photographier.
C'est aussi l'occasion de faire des croquis du souk, chose difficile les autres jours vu l'agitation ambiante. Aujourd'hui non plus je n'y arriverai pas. Des gamins sortent de nul part et commencent à être intrigués par mes dessins. Rapidement, ils se sentent à l'aise avec moi et commencent à taper sur les étales en fer repliées. Ils n'ont que 10 piges, mais ils arrivent à sortir des rythmes de je ne sais où assez impressionnants! L'un d'eux saute sur une étale et commence à danser. Il me prend par les mains et m'invite à faire comme lui. Je n'ai pas le rythme qu'il peut avoir, mais je n'arrive pas à refuser très longtemps. Je dois vraiment avoir l'air très con à côté de lui mais je suis un peu obligé de l'imiter car il n'a pas décidé de me lâcher. J'ai beau leur dire que je dois bosser, ils continuent de chanter et danser, je capte au bout d'un moment qu'ils parlent de moi. "ivhjiznvirunvrin Daoud, uhbecubeucb Daoud,ecfgvbzygcvbygr Daoud..." ils sont morts de rire... Plutôt marrant mais je crois que ce n'est pas aujourd'hui que j'arriverai à bosser. Alors que des plus vieux viennent leur dire de me laisser travailler, j'entends quelqu'un qui m'appel pour m'inviter à boire un café. Encore impossible de refuser. Je repars à 17h avec trois pauvres traits sur mon cahier...
Et oui David, musulman ou non, tu apprendras que le vendredi, on ne travail pas en Jordanie!
vendredi 22 février 2008
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